CONSEIL PRAGMATIQUE ET CULTURE DU RÉSULTAT
Dans le monde des sociétés de conseil, Resultance occupe une place à part. Le cabinet défend en effet une identité et un positionnement inédit, allié à des méthodologies qui marquent par leur pragmatisme. Emmanuel Gay, associé, revient pour nous sur ce qui a fait le succès de Resultance et son actualité, notamment auprès des PME et sur la question de la transformation digitale.
Pouvez-vous nous présenter la société Resultance et son activité ?
Emmanuel gay : Resultance est née en 2002, pour des clients issus de l’industrie, puis, au fur et à mesure de son développement, la société a couvert de nombreux autres secteurs d’activité : l’automobile, les télécoms, la distribution mais aussi le secteur public ou les services financiers. Resultance compte aujourd’hui plus de 80 consultants qui ont mené avec succès plus de 350 projets en 15 ans d’existence. En une phrase, notre métier consiste en un accompagnement de nos clients dans l’amélioration de leur performance opérationnelle.
En quoi Resultance se différencie-t-elle de ses concurrents ? Quelle est sa valeur ajoutée en terme de fonctionnement ?
C’est tout d’abord un modèle qui a fait le succès de la société : l’engagement sur résultats. Le principe est simple et se fait en deux phases. Nous restons dans l’entreprise de notre client entre six et huit semaines, pour établir un diagnostic tout d’abord. Nous analysons alors dans le détail la problématique pour laquelle nous avons été mandatés, dans le but de trouver des leviers d’amélioration et de les quantifier. Ce qui nous amène à la deuxième phase où nous proposons des objectifs d’amélioration sur lesquels nous nous engageons, notamment financièrement, à travers des honoraires variables. Ces derniers ne seront facturés que si des résultats tangibles sont obtenus, résultats mesurés grâce à des indicateurs contractuels. Resultance, c’est aussi une identité singulière dans le monde du conseil, des valeurs fortes liant l’ensemble des consultants. L’équipe est composée de femmes et d’hommes extraordinaires : multiculturelle, polyglotte (12 langues parlées dans le cabinet) et très accessible. Enfin, nous sommes très attachés à une approche très pragmatique chez nos clients. Nous utilisons des méthodologies éprouvées mais ce qui est aussi essentiel pour nous, c’est « l’animation », une façon de conduire le changement sur le terrain, pour faire changer les mentalités en profondeur et améliorer la performance de manière pérenne.
Pouvez-vous nous parler du programme Fit 4 Innovation que vous développez à destination des PME ?
C’est une belle success story. Codéveloppé il y a quatre ans avec Luxinnovation et le ministère de l’Économie, le point de départ est la question qui anime alors le débat : comment aider les PME à améliorer leurs performances et à dégager des ressources pour innover ? Le programme est ainsi mis au point et repose sur deux piliers. D’une part le modèle d’engagement sur résultats et un soutien du ministère de l’Économie d’autre part. En combinant ces deux éléments, le programme F4I parvient à lever les freins que rencontrent certains dirigeants de PME pour faire appel à du conseil externe. Ce programme a aujourd’hui plus de quatre ans et nous accompagnons une trentaine de PME avec qui nous entretenons des relations sur le long terme, qui se prolongent au delà du projet de départ dans le cadre du programme Fit 4 innovation. Ce programme, en plus d’être un succès, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de diversifier l’économie et de s’appuyer sur les PME. Ces entreprises génèrent en effet de nombreuses créations d’emploi, elles sont un vrai relais de croissance pour l’économie et donc en améliorant leur compétitivité, c’est l’économie toute entière que l’on développe
La transformation digitale est au cœur de l’actualité. Quelles solutions Resultance propose-t-elle à ce sujet ?
Le groupe Resultance est présent dans le digital depuis plus de 10 ans. En effet, aux côtés de Resultance, dédiée au conseil en management, nous avons développé Metrum, une société de services en ingénierie informatique (SSII). Nous combinons aujourd’hui les deux expertises pour proposer à nos client un accompagnement dans leur transformation digitale. Nous menons actuellement des projets autour de
« l’industrie 4.0 », par exemple chez un équipementier automobile à Steinfort. Nous sommes aussi très présents dans la transformation numérique du secteur de la construction, à travers l’accompagnement de la mise en œuvre du BIM (« Building Information Modeling »), auprès d’acteurs majeurs présents au Luxembourg mais aussi à l’étranger. Nous venons de terminer, par exemple, une étude pour implémenter le BIM dans les 350 gares ferroviaires d’Île-de-France, en partenariat avec une filiale de la SNCF. Un autre exemple de notre offre de services, plutôt lié au monde des services et de la finance, c’est la robotisation des processus que nous combinons à une démarche « classique » de reengineering des processus (BPR). Dans les PME, nous avons démarré le mois dernier un premier projet, dans le cadre d’un programme de transformation digitale 360° dédié aux PME construit sur un modèle similaire au programme Fit 4 Innovation. Nous analysons toutes les fonctions de l’entreprise pour détecter celles qui pourraient être numérisées, robotisées ou automatisées afin de sélectionner et prioriser les projets digitaux pour optimiser la création de valeur dans la PME.
Vous êtes bien entendu présents au GDL, mais également en France et en Belgique. L’activité au Luxembourg est-elle très différente des autres pays ?
Nous sommes une société luxembourgeoise depuis le début. Notre ancrage est donc assez fort, que ce soit auprès des PME comme des grands groupes internationaux. Nous sommes particulièrement attentifs à la notion de « delivery », c’est-à-dire au fait qu’une mission porte ses fruits, amène les résultats escomptés. Or, à l’échelle d’un pays comme le Luxembourg, où la réputation d’une entreprise se fait très rapidement, cette politique pragmatique nous a réussi. Là où, en France, il est d’abord nécessaire de convoquer de grands concepts et de s’appuyer sur de grandes théories méthodologiques, au Luxembourg et en Belgique, il faut plutôt délivrer des résultats, faire avancer les projets
Et demain ? Quels sont les grands projets à venir pour Resultance ?
Les challenges liés au digital et à la transformation digitale sont déjà lancés, comme je vous le disais, et devraient nous occuper pendant un long moment. Sinon, c’est bien sûr continuer à développer notre présence au Luxembourg, en France, en Belgique et peut-être dans d’autres pays, toujours sur la base de ces modèles qui ont fait le succès de Resultance